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PHOTOS DE L'ÉPOPÉE CLIN D'OEIL
- DOCUMENTS -

CARTE & DISTANCES

Départ de Trois-Rivières :
25 mai 1949

 

 

 

 

2 837 miles anglais
(1 609 mètres)
soit
4 565 kms

 

 

 

Arrivée à La Nouvelle-Orléans :
10 décembre 1949

 

MADELEINE DE VERCHÈRES
(1678-1747)

«Quand sont apparues les lumières de Verchères, un gros village avec une place et des lampadaires, un quai de pierre équipé d'une échelle de fer, nous avons dû nous secouer pour émerger, accueillis par une statue de bonze. C'était Madeleine de Verchères, l'héroïne du haut Saint-Laurent, longue robe de peau et bottes de trappeur, fusil au poing, chapeauté à la mousquetaire.
     En 1692, trois quarts de siècle après l'arrivée de Champlain, sur la rive droite du fleuve entre Québec et Montréal, la petite colonie du Canada n'avait pas encore de frontières sûres. Des confins anglais du Vermont et du New Hampshire, les Iroquois lançaient des raids meurtriers par la rivière Richelieu, leur traditionnel chemin d'invasion. Madeleine de Verchères avait quatorze ans, fille d'un ancien officier du régiment de Carignan devenu seigneur des lieu, une maison entourée de rempart de pieux et une redoute de rondins avec un canon en batterie au dessus du portail. Le 22 octobre de cette année-là...»
              (En canot sur les chemin d'eau du roi, p.44 et suivantes)

LES GRANDS EXPLORATEURS DE
LA NOUVELLE FRANCE
cités dans En canot sur les chemins d'eau du roi

SAMUEL DE CHAMPLAIN
(1567-1635)

Louis de Buade,
comte de Palluau et de FRONTENAC
(1622-1698)

PIERRE-ESPRIT RADISSON
(1636-1701)
Un petit air de ressemblance avec
Jean Raspail ?...

Pierre Gaultier de Varennes,
Sieur de LA VÉRENDRYE
au lac des Bois

(1685-1749)
Monument Vérendrye
à Fort Pierre, Dakota du sud

Adam DOLLARD DES ORMEAUX
(1685-1749)

Pierre LE MOYNE D'IBERVILLE
(1661-1706)
RENÉ-ROBERT CAVELIER DE LA SALLE
(1643-1687)
MARQUETTE (1637-1675) - JOLIET (1645-1700)

«Si l'on se place du point de vue français, le grand homme de la Louisiane, c'est Cavlier de La Salle. La Louisiane du roi de France, distincte du Canada, s'étendait de Mackinac aux bouches du Mississipi, des Grands Lacs jusqu'aux Rocheuses et aux sources du Missouri, de l'Ohio à l'Arkansas, soit tout ou partie d'une vingtaine des futurs États des États-unis. Elle était sortie tout entière de son formidable rêve. C'est lui qui l'a explorée, qui en a jeté les bases, dessiné les contours, lui seul qui a entrevu la richesse et la puissance qu'engendreraient plus tard ces immensités. Cavelier de La Salle agissait au nom de la France. Il était

Simon-François DAUMONT DE SAINT-LUSSON

«Au mois de juin de l'année 1671, Daumont de Saint-Lusson, officier du roi, accompagné seulement de quinze Français, avait pris possession, au Sault-Sainte-Marie, de ce carrefour stratégique où les trois plus grands lacs américains, le Huron, le Michigan et le lac Supérieur, se rejoignent et communiquent par un réseau de passes et de détroits. C'était une véritable scène de l'Iliade. Des prêtres, des coureurs des bois, des centaines de sauvages bigarrés et parés à la mode des forêts, accourus en canots de touts les points cardinaux. Tous avaient formé le cercle autour de Saint-Lusson flanqué de quatre Robes noires et du guide et coureur de bois Louis Joliet. Marquette n'était pas encore arrivé. Comme au Fort Frontenac, les Français ont planté une croix et un poteau écussonné aux armes du roi de France. Après l'Exaudiat et le Vexilla Regis entonnés par les quatre jésuites, Saint-Lusson, théâtralement, a salué de l'épée, puis il a arraché une motte gazonnée qu'il a brandie comme un trophée. Il a ensuite parlé longuement. Peut-être les forêts alentour ont-elles conservé quelque temps les vibrations de sa voix, mais le texte de son discours, c'est dans les Relations des jésuites qu'on le trouve :
        "Au nom du très haut, très puissant  et très redoutable monarque, Louis le Quatorzième, roi de France et de Navarre, nous prenons possession du lieu dit Sainte-Marie, du lac des Attangouais, de la Grande Mer, du lac des Illinois et de toutes les autres contrées, rivières, lacs et cours d'eau tributaires, tant de ceux qui sont déjà découverts que de ceux qui sont encore à découvrir..."»
                                     En canot sur les chemin d'eau du roi, p.207-208

POUR EN SAVOIR PLUS....

Au matin du 10 décembre, en vue du pont suspendu Huey P. Long, après une heure de navigation dans le brouillard - on serrait les fesses à chaque coup de sirène -, le vent de sud-est s'est déchaîné. On voyait clair mais on n'avançait plus. A bord de la vedette de la Coast Guard, venue à notre rencontre, avaient pris place le consul général de France, l'état-major des sea scouts, la presse, etc. Le capitaine nous a proposé une remorque. L'équipage préparait déjà les haussières. Refus offusqué. On a terminé à genoux! En position de combat! A genoux dans les canots, comme à Trois-Rivières, quand nous n'arrivions même pas à décoller du quai. Mais on n'était plus des mangeurs de lard, des engagés à leur premier contrat, on était de vieux canotiers. Ce wharf-là, où se tenaient la fanfare, les majorettes, la police, toute la collection, on se l'est fait à l'arraché, en beauté!

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