Depuis la reine et sainte Zara jusqu'à la disparition
définitive de la principauté d'Altheim-Neufra en 1948, on compte une
soixantaine de margraves souverains en ligne directe, parmi lesquels :
KARL Ier OKTAVIUS (
1042 ? - 1067 ? )
Fils de la reine Zara. Sa soeur, Zara-Augusta,
épousa un seigneur de (von) Brixen, d'où :
POPPON DE BRIXEN,
pape sous le nom de DAMASE II ( 1048 )
( Hurrah Zara ! page 292
)
S.A.S. LE PRINCE OKTAVIUS XI FRIEDRICH ( 1693 - 1750 )
S.A.S.
LE PRINCE KARL IV OKTAVIUS ( 1750 - 1790 )
Petit-fils du précédent
S.A.S. LE PRINCE ULRICH XIV OKTAVIUS ( 1790 - 1811 )
Fils du précédent. C'est sous son règne que
la principauté d'Altheim-Neufra fut médiatisée en 1803 par la volonté
de Napoléon, ainsi que trois cents autres petits États allemands. Le prince
y perdit ses droits de justice, ses frontières, sa monnaie, son armée, son
pouvoir fiscal et douanier.
( Hurrah Zara ! pages 33 et 38
)
S.A.S. LE PRINCE OKTAVIUS III ULRICH ( 1811 - 1850 )
Fils du précédent. Il combattit dans les
rangs français à la bataille de Leipzig le 19 octobre 1813, ce qui lui valut
au congrès de Vienne de 1815 d'être déchu de sa qualité d'Altesse
Sérénissime. De prince médiatisé, il devint prince rédimé et
dut se contenter des titres et appellations de comte ( Graf ) von
Pikkendorff, prince d'Altheim-Neufra. Il en perdit peu à peu la raison. On
lui doit la dernière parade en public de ses deux "régiments", le Margravine
Infanterie et les Dragons d'Altheim-Neufra, après quoi il mourut..
( Hurrah Zara ! pages 40 et 48
)
KARL-OKTAVIUS VON PIKKENDORFF, PRINCE D'ALTHEIM-NEUFRA ( 1835 - 1899*
)
Fils du précédent. Aide de camp de
l'empereur Maximilien du Mexique, il participa à tous les combats de cette
désastreuse aventure. Excellent musicien, c'est lui qui composa l'éphémère
hymne impérial mexicain à partir de la partition de la Marche du
Margravine Infanterie d'Altheim-Neufra. Fait prisonnier par les troupes
de Juarez en 1867, condamné à mort, il s'évada et put rejoindre l'Allemagne,
laissant derrière lui deux fils naturels nés de sa liaison avec doña
Dolores Fuerteventura, dame de compagnie
de l'impératrice Charlotte....
( Hurrah Zara ! pages 106 à 109 et
312-313 )
|
D'où
LUIS-OKTAVIO FUERTEVENTURA Y PIKKENDORFF ( 1865 - 1929 )
Officier supérieur de l'armée mexicaine à
la retraite, il participa activement avec le grade de colonel à la révolte
des Cristeros et mena une guerre d'embuscade en faisant sauter les trains
des forces gouvernementales. Fusillé le 30 juin 1929.
ALFONSO-OCTAVIO
FUERTEVENTURA Y PIKKENDORFF ( 1862 - 1929 )
Volontaire et simple soldat sous les ordres
de son frère dans l'armée des Cristeros. Condamné à mort et grâcié, il
refusa d'avoir la vie sauve. Fusillé le 30 juin 1929.
( Hurrah Zara ! pages 313 à 318
)
KARL-OKTAVIUS
mourut sans postérité légitime et son frère Oktavius-Ulrich devint prince
d'Altheim-Neufra :
OKTAVIUS-ULRICH VON PIKKENDORFF, PRINCE D'ALTHEIM-NEUFRA ( 1848 - 1903 )
Premier aide
de camp de la reine Olga de Wurtemberg, il
l'accompagna chaque hiver de 1885 à 1895 à Antibes où la reine soignait ses
langueur. C'est là qu'il fit la connaissance d'une jeune veuve de pêcheur,
Angela Lemire, qui tenait une pension de famille
rue Saint-Esprit, dans la vieille ville. De cette liaison naquit une fille
dont l'existence fut tenue secrète et qui ne figure pas sur les registres de
l'état-civil. Devenu prince d'Altheim-Neufra à la mort de son frère,
Oktavius-Ultrich, sous la pression de sa femme, née Sigmaringen, il dut
renoncer à ses voyages à Antibes. Inconsolable, il se suicida en 1903.
( Antibes, l'Eden retrouvé, pages 155 à
158 )
Deux fils :
JOHANN-ULRICH VON PIKKENDORFF, BÉNÉDICTIN ( 1878 - 1958 )
Archéologue en Chine (Désert de Gobi) et
collaborateur du père Teillard de Chardin, puis moine à l'abbaye bénédictine
de Sainte-Tarcisse, près de Rodez. Nommé évêque et vicaire apostolique pour
la Russie par le pape Pie XI, il fut envoyé en Union Soviétique en 1932, au
plus fort des persécutions religieuses, sous le couvert de fouilles
archéologiques dans la région de la Volga. Il y ordonna secrètement une
vingtaine de prêtres, sacra trois évêques, et rentra sain et sauf à Rome,
mission accomplie. La fin de sa vie demeure un mystère. Assigné à résidence
par les autorités du Vatican, à l'abbaye de Sainte-Tarcisse, il y vécu en
simple moine et mourut oublié en 1958.
( Hurrah Zara ! pages 302 à 307 et 316 à
318 )
ERNST-ULRICH VON
PIKKENDORFF UND ALTHEIM-NEUFRA
Frère aîné du Père Johann. Mort à vingt-six
ans dans un accident de chemin de fer, il laissa lui aussi deux fils,
Oktavius et Karl.
OKTAVIUS VON PIKKENDORFF UND ALTHEIM-NEUFRA (
1889 - 1977 )
Officier d'état-major de l'empereur
Guillaume II et combattant de la guerre 14-18, puis retiré sans ses
souvenirs au château d'Altheim-Neufra. Impliqué dans le complot Stauffenberg
de juillet 1944 et assiégé par une unité de jeunes élèves-officers SS, il ne
se rendit qu'au matin, puis s'échappa et fut repris. Son cousin issu de
germain, le général Franz von Pikkendorff, lui évita le peloton d'exécution.
"Oncle Oktavius" pour sa famille..
( Hurrah Zara ! pages 53-54 à 307 et 128
à 132 )
D'où deux petites-filles :
ZARA-OKTAVIA
VON PIKKENDORFF (1957 - 1992 )
Maîtresse d'Andreas Baader, surnommée "La
Margravine rouge", engagée dans la Rote Armee Fraktion (Fraction
Armée Rouge) ou Bande à Baader, elle participa à plusieurs attaques de
banques et fut condamnée à vingt ans de réclusion incompressibles à la
prison de Stannheim
( Hurrah Zara ! pages 131-132 )
ZARA-MARIA VON
PIKKENDORFF UND ALTHEIM-NEUFRA (1965 - .... ), soeur de la précédente.
Femme d'affaires, fondatrice, actionnaire
majoritaire et présidente de la société Zara-Pizza (siège social à
Munich) fortement implantée en Allemagne et dans plusieurs pays de la
Communauté Européenne. Gräfin (comtesse) von Pikkendorff, elle est en
ligne directe la dernière héritière du titre. Le château d'Altheim-Neufra,
en cours de restauration, lui appartient.
( Hurrah Zara ! pages 289 et 339-349 )
Oktavius von Pikkendorff ("Oncle Oktavius" :
voir plus haut)
avait un frère cadet :
KARL VON PIKKENDORFF
(1892 - 1944 )
Diplomate, agrégé de lettres de
l'université de Heidelberg, auteur de plusieurs essais sur la littérature
française du XIXe siècle. Attaché d'ambassade à Berne (1915-1918), il
s'efforça de facilité - ainsi que son homologue français le capitaine
Octave Raspail - les pourparlers de paix
séparée du prince Sixte de Bourbon Parme. Conseiller au ministère des
Affaires étrangères à Berlin, impliqué dans le complot Stauffenberg de
juillet 1944, arrêté par le Gestapo, torturé, il fut fusillé le 5 août 1944.
Il avait épousé en 1922 Isabelle de
Pikkendorff (Voir branche française des Pikkendorff).
( Hurrah Zara ! pages 19-22 )
Leur fils :
FRÉDÉRIC DE PIKKENDORFF OU FRIEDRICH VON
PIKKENDORFF (1925 - 1995 )
Réfugié avec sa mère en juillet 1944 à
Saint-Rémy-lès-Chevreuse chez son oncle Henri de Pikkendorff (voir branche
française des Pikkendorff), il s'y cacha jusqu'à la Libération. Bénéficiant,
par sa mère, de la double nationalité, il devint légalement français et
francisa son nom. Études secondaires au cours Cimarosa, à Paris, où il fut
le condisciple de Jean Raspail. Ensuite nombreux
voyages en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud pour la marque de parfums
qui l'employait. Vie apparemment sans histoire. Sans doute marié, mais sans
enfants. Doué d'une nature imaginative, il entretint pendant quarante ans
une volumineuse correspondance avec Jean Raspail, entrecoupée de longs et
inexplicables silences. Décédé à Paris, à l'hôpital de La Pitié, en juin
1995, des suites d'une longue maladie, il fut, selon ses dernières volontés,
inhumé à Altheim-Neufra sous son identité allemande gravée sur la pierre
tombale : Graf Friedrich von Pikkendorff.
( Hurrah Zara ! pages 16 à 348 )
|