LE RÉGIMENT DE PIKKENDORFF CAVALERIE ( 1630 - 1790 )
Régiment étranger au service du roi de France institué par Louis XIII qui en confia la propriété et le commandement au prince Mathias von/de Pikkendorff, frère cadet du margrave d'Altheim-Neufra. Cinq colonels de Pikkendorff et une vingtaine d'officiers de ce nom sont morts au combat, à cheval, pendant près de deux siècles, dans les rangs de ce régiment, sous Louis XIII, Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Le 15 juillet 1789, Louis XVI déclina la proposition du colonel Louis-Octave de Pikkendorff, qui avec le prince de Lambesc, commandant le Royal-Allemand, s'offrait à mater l'émeute, et la face de la France en fut changée. Le régiment dissous en 1790, la plupart de ses officiers émigrèrent, servirent dans l'armée de Condé et combattirent à Quiberon. Beaucoup revinrent en France sous l'Empire et se rallièrent à Napoléon.
             Citons, parmi ces Pikkendorff Français :

       FRANÇOIS-LOUIS  DE PIKKENDORFF (BIG NOSE PIQUEDOT, 1737 - ? )
Lieutenant au Pikkendorff Cavalerie, il combattit à Rossbach (1757). En 1762, il quitta Versailles sur un coup de tête et s'embarqua pour la Louisiane où il prit le commandement, au fort de Chartres, sur le Mississipi, d'une compagnie franche de la Marine. En septembre 1764, à la suite du traité de Paris qui livrait aux Anglais toutes la Nouvelle-France, il se fit coureur de bois. Jean Raspail retrouva sa traces en 1974 au petit musée de la tribu des Crow (Montana), où sont pieusement conservés son tricorne et sa plaque d'officier. Les Indiens l'avaient appelé Big Nose Piquedot. Un clan de la tribu des Crow porte encore aujourd'hui ce nom-là.
                       (
Hurrah Zara!, pages 61, 62, 64 à 72 )

       XAVIER DE PIKKENDORFF ( 1868 - 1922 )
Conpagnon du colonel de Villebois-Mareuil, il se couvrit de gloire durant la guerre des Boers (1899-1902) sans tirer un seul coup de feu, en harcelant les lignes de communication britanniques à la tête d'un commando de supplétifs hottentots armés de sagaies.
                       (
Hurrah Zara!, page 12 )

       RÉGIS DE PIKKENDORFF ( 1902 - 1940 )
Enseigne de vaisseau de 1ère classe et commandant en 1922 la canonnière Doudart-de-Lagrée, de la flottille du haut Yang-Tsé, affectée à la protection des ressortissants européens et des postes commerciaux et consulaires français. Lors de l'évacuation, en pleine émeute, d'une mission catholique dont les prêtres avaient été massacrés, il embarqua le saint sacrement en lui faisant rendre les honneurs militaires prévus par le protocole au chapitre des chefs d'État. Mort pour la France à Dunkerque en juin 1940.
                       (
Hurrah Zara!, page 285 )

Son petit-fils :

       GUY DE PIKKENDORFF ( 1957 - 1991 )
Ethnologue et préhistorien. Diplômé de l'université de Rennes. Il devint l'élève d'Yves Coppens, qu'il accompagna en Afrique lorsque celui-ci découvrit Lucy, et du professeur Henry de Lumley, directeur du Muséum. Promis à une brillante carrière, il la compromit définitivement en s'obstinant à soutenir une thèse sur la survivance jusqu'à nos jours des derniers néanderthaliens, en France, dans certaines vallées des Pyrénées, et en les amalgamant aux Cagots, autrement appelés Crétins des Pyrénées, confinés dans leur isolat ethnique depuis le IIIe siècle. Toujours est-il qu'au cours de ses recherches dans les vallées d'Aspe et d'Ossau, il disparut mystérieusement. Son corps fut retrouvé dans la forêt par les gendarmes d'Oloron. Il portait de nombreuses traces de coups. L'étendue des hémorragies et les fractures ouvertes de son crâne témoignaient d'une violence sauvage. On n'identifia jamais les coupables.
                       (
Hurrah Zara!, pages 273 à 285 )

       CHRISTINA DE PIKKENDORFF (MADAME JULES PAUL-SCHLEMBERGER, 1863 - 1936 )
 Épousa à vingt-cinq ans une montagne d'argent en la personne de Jules Paul-Schlemberger, président-directeur général et unique actionnaire des Sucres et Cognac Paul-Schlemberger, des Grands-Magasins Rivoli, etc., mort en 1910. Mondaine et snob, menant grand train, elle croisait chaque été des Baléares à Venise et de Cowes à Kiel à bord de son yacht à vapeur Christina. Elle s'en dégoûta et le vendit en 1910 quand sa fille Elena lui ravit la vedette aux fêtes de Cowes et de Kiel.
                       (
Hurrah Zara!, pages 142 à 173 )

Sa fille :

       ELENA  DE PIKKENDORFF ( 1890 - 1940 )
Née Elena Paul-Schlemberger, elle adopta, dès l'âge de quinze ans, l'identité d'Elena de Pikkendorff, et plus tard, à sa majorité, celle de comtesse Elena de, ou von, Pikkendorff, selon les pays et les circonstances. Extraordinairement douée pour toutes les disciplines maritimes, elle ne se maria jamais et consacra sa vie à la mer et aux bateaux à voile, successivement propriétaire de douze yachts, de Zara I à Zara XII, arborant tous à la poupe le pavillon vert et rouge d'Altheim-Neufra. Championne olympique sur 8 M. J.I. aux Jeux de Londres en 1908 et d'Amsterdam en 1928. Elle eut une liaison tumultueuse avec son cousin Ulrich (voir branche prussienne des Pikkendorff).    

 Sa conduite héroïque durant la guerre de 14-18 la rendit célèbre. Ayant organisé et équipé, à ses frais, un corps d'ambulances et d'ambulancières, elle fut blessée en première ligne à la bataille de l'Yser en décembre 1914. Citée à l'ordre de l'Armée et décorés sur le front des troupes par le général Maunoury. Grièvement blessée à nouveau en Champagne au printemps 1915, elle retourna à la mer et affréta un bateau-piège, le Zara VI, avec lequel elle coula plusieurs sous-marins allemands, parmi lesquels le U 36 du capitaine corvette Ulrich von Pikkendorff, son cousin, entre les îles Scilly et Ouessant.

En 1931, elle se fixa à Saint-Servan où elle avait acheté une maison d'armateur, sur le quai, près de la tour Solidor, et se fit construire un sloop, le Zara XII, pour naviguer en solitaire. Quand la guerre, à nouveau, éclata, elle mit le cap sur Bora-Bora pour rejoindre Alain Gerbaut. On perd sa trace à Sainte-Hélène où elle fit une dernière escale. Sa disparition, en pleine guerre, passa totalement inaperçue.
                       (
Hurrah Zara!, pages 142 à 263 )

       COMTE (HENRI) DE PIKKENDORFF ( 1884 - 1963 )
"Chef d'armes et de nom" des Pikkendorff français. Dans les vitrines de son salon, rue de Monceau, étaient exposés quatre cent soixante trois cavaliers de plombs, l'effectif du régiment de Pikkendorff Cavalerie en juin 1789, à Versailles. Combattant valeureux de 14-18. En août et septembre 1944, il cacha dans une maison qu'il possédait à Saint-Remy-lès-Chevreuse sa soeur Isabelle et son neveu Frédéric qui étaient recherchés par la Gestapo, puis par les F.T.P. français. "Oncle Henri" pour sa famille.
                       (
Hurrah Zara!, pages 25, et 62-63 )

Sa femme :

       MAUD DE PIKKENDORFF, NÉE DE LAUNAY ( 1889 - 1966 )
Descendante du dernier gouverneur de la Bastille massacré le 14 juillet 1789.
                       (
Hurrah Zara!, page 23 )

       COMTESSE KARL VON PIKKENDORFF, NÉE ISABELLE DE PIKKENDORFF ( 1894 - 1967 )
Épouse du conseiller d'ambassade Karl von Pikkendorff (voir branche des Pikkendorff d'Altheim-Neufra) et soeur de Henri de Pikkendorff.
                       (
Hurrah Zara!, pages 19 à 25 )

Son fils :

       FRÉDÉRIC VON/DE PIKKENDORFF ( 1925 - 1995 )
           
(Voir branche des Pikkendorff d'Altheim-Neufra)
 

       UGO DE PIKKENDORFF ( 1908 - 1955 )
Fils de Henri et de Maud de Pikkendorff (voir ci-dessus). Colonel. Grièvement blessé à Diên Biên Phû en avril 1954, mort en février 1955 à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce où il passa les derniers mois de sa vie, volontairement coupé du monde, au Service des grands amputés, soigné par sa nièce Zara von Pikkendorff (voir branche prussienne des Pikkendorff) qui fut aussi sa maîtresse pendant ce court laps de temps.
                       (
Hurrah Zara!, pages 64 et 76 à 98 )

       LOUIS-OCTAVE DE PIKKENDORFF, BÉNÉDICTIN ( 1972 - .... )
Neveu d'Ugo et petit-neveu de Henri. Né dun père fourvoyé dans la banque et d'un grand-père égaré dans la politique. Saint-Cyrien, il démissionna dès sa sortie de Coëtquidan sous le motif que les six premiers de sa promotion avaient déshonoré la "galette" en choisissant la gendarmerie de préférence aux armes nobles - parachutistes, marsouins, blindés de la cavalerie -, et entra chez les bénédictins de l'abbaye Sainte-Tarcisse, près de Rodez.
                       (
Hurrah Zara!, page 274 )

       PFIFFER DE PIKKENDORFF ( 1949 - .... )
D'une branche cadette des Pikkendorff français établie en Suisse depuis 1789. Capitaine aux Gardes-Suisses pontificaux et agent de la Maison Saint-Athanase (services secrets du Vatican).
                       (
L'Anneau du pêcheur, pages 388 à 400 )

 

 

 
 

 
Introduction
Index des noms cités
ZARA
LES ARMOIRIES

BRANCHE DES PIKKENDORFF D'ALTHEIM-NEUFRA

BRANCHE PRUSSIENNE DES PIKKENDORFF

BRANCHE VALDUZIENNE & BALTE DES PIKKENDORFF

CONFINS SEPTENTRIONAUX NON IDENTIFIÉS

CONFINS CHILIENS

PIKKENDOE, BRANCHE ANGLAISE DES PIKKENDORFF

 
 

 

 

 

 

Adiós, Tierra del Fuego - Albin Michel, 2001

L'Anneau du Pêcheur - Albin Michel, 1995

Antibes, l'Eden retrouvé - La Table Ronde, 2001
  Anthologie sous la direction de Pierre Joannon

Hurrah Zara ! - Albin Michel, 1998

L'Île Bleue - Robert Laffont, 1998

Le Jeu du Roi - Robert Laffont, 1976

Moi, Antoine de Tounens, Roi de Patagonie - Albin Michel, 1981

Les Royaumes de Borée - Albin Michel, 1981

Sept Cavaliers Quittèrent la Ville au Crépuscule par la Porte de l'Ouest qui n'était plus Gardée - Robert Laffont, 1993

Septentrion - Robert Laffont, 1979

Sire - De Fallois, 1991

 

 
 
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